
La directive CSRD a été publiée au Journal officiel de l'Union européenne le 16 décembre 2022. Elle vise à harmoniser le reporting de durabilité des entreprises et à améliorer la disponibilité et la qualité des données ESG (environnementales, sociales et de gouvernance) publiées. La France a transposé en droit national la directive CSRD via l'ordonnance n° 2023-1142 du 6 décembre 2023 relative à la publication et à la certification d'informations en matière de durabilité.
La loi du 30 avril 2025 portant diverses dispositions d'adaptation au droit de l'Union européenne en matière économique, financière, environnementale (DDADUE5) modifie le calendrier d'application de la CSRD. Ce report s'explique par la volonté de l'Union européenne de simplifier les règles relatives à la publication d'informations en matière de durabilité.
Le nouveau calendrier d'application est désormais le suivant :
Premier reporting en 2028 (pour l'année 2027) : Entreprises remplissant deux des critères suivants :
Premier reporting en 2029 (pour l'année 2028) : PME cotées en bourse (sauf micro-entreprises) remplissant deux des critères suivants :
Ce report de deux ans constitue une opportunité stratégique pour les entreprises. Plutôt que de précipiter la mise en conformité, elles disposent désormais du temps nécessaire pour mettre en place des infrastructures durables et mesurer leur impact réel.
Les entreprises doivent appliquer des normes ESRS couvrant notamment les sujets suivants :
Environnement :
Social :
Gouvernance :
C'est dans ce cadre que le stationnement vélo prend tout son sens : il répond simultanément aux enjeux environnementaux (E1, E2) et sociaux (S1) du reporting.
Pour les entreprises de certains secteurs d'activités (commercial, conseil), le rapport de durabilité sera fortement influencé par les déplacements domicile-travail et professionnels, mesurés dans le Scope 3 du Bilan Carbone, catégorie 7.
En 2019, un actif se déplaçant pour aller au travail émet en moyenne 0,7 tonne d'équivalent CO2 par an pour ses trajets, tous modes de transport confondus. Les trajets domicile-travail en France métropolitaine représentent à eux seuls 13% des émissions de GES des transports, et plus de 25% des émissions des voitures des particuliers.
Les ¾ des déplacements domicile-travail se font seul en voiture. L'usage individuel de la voiture contribue massivement à la pollution de l'air et au rejet d'émissions nocives, représentant 54% des oxydes d'azote et 15% des particules fines émis en France.
Contrairement aux précédentes obligations, la CSRD impose aux entreprises de présenter leurs impacts sur l'air, l'eau et le sol, mais aussi de décrire les actions préventives et correctives, ainsi que la stratégie de transition vers une économie durable.
Les entreprises devront notamment :
Selon l'ADEME, pour un trajet hebdomadaire moyen de 172 km, le vélo émet 0,03 kg de CO₂e par semaine contre plusieurs dizaines de kg de CO₂e en voiture. 3,7 millions d'actifs sont à moins de 2 kilomètres de leur lieu de travail et 4,5 millions à moins de 5 kilomètres. Pour des trajets de moins de 5 kilomètres, 61% des actifs se déplacent en voiture. Le potentiel de report modal est donc considérable.
Selon la FUB (2024), 62% des cyclistes urbains citent le manque de stationnements comme principal frein à l'usage quotidien du vélo. L'absence d'infrastructures sécurisées reste l'un des obstacles majeurs à la pratique du vélo en entreprise.
Si vous souhaitez dimensionner votre futur parking vélo, utilisez notre calculatrice en ligne qui estime le nombre de places optimales selon votre espace disponible.
Installer un parking vélo capacitaire et sécurisé permet de :
Pour découvrir des exemples concrets de réalisations, consultez notre page de références avec des projets en mode avant/après.
Les normes ESRS S1 et S2 comportent des indicateurs relatifs à l'équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle des salariés. La durée des trajets domicile-travail, la ponctualité permise par le vélo vs la voiture et le bien-être physiques que procure le vélo peuvent être pris en compte comme indicateurs qualitatifs pour évaluer cet équilibre.
Réduction drastique des risques de maladies :
Pendant 5 ans, un groupe de chercheurs de l'université de Glasgow a analysé le comportement de 260 000 citoyens britanniques. Les scientifiques écossais ont constaté que parmi la population cycliste, les risques de développer un cancer étaient réduits de 45%, ceux d'être atteint d'une maladie cardiovasculaire de 46% et le risque de mourir d'une toute autre maladie de 41%.
Impact direct sur l'absentéisme :
Une étude menée en Finlande sur 28 485 employés municipaux a révélé que les employés qui ont un mode de déplacement actif de plus de 35 km/semaine ont entre 8 et 12% de risque en moins d'être absents une journée pour cause de maladie. Ils ont même 18% de risque en moins d'être absents sur de longues périodes de maladies (≥ 10 jours).
Une étude menée aux Pays-Bas en 2010 a démontré que pédaler pour aller travailler réduirait de 15% le nombre d'arrêts maladie sur un an.
Ces données concrètes peuvent être intégrées dans le volet social du reporting CSRD, démontrant l'impact positif sur la santé et le bien-être des collaborateurs.
Pour approfondir ce sujet, consultez notre article sur pourquoi venir au travail à vélo réduit les arrêts maladie.
Depuis le 1er janvier 2020, la loi LOM impose aux entreprises de plus de 50 salariés sur un même site dans une agglomération de plus de 100 000 habitants d'élaborer un Plan de Mobilité Employeur (PDMe) et d'intégrer un volet mobilité au sein de leurs Négociations Annuelles Obligatoires (NAO).
Ce plan doit inclure :
L'installation d'infrastructures de stationnement vélo figure parmi les actions les plus structurantes d'un PDMe. Pour en savoir plus, consultez notre guide sur les obligations des entreprises en matière de parking vélo.
Le montant du forfait mobilités durables pour l'année 2024 est de 700 euros par an et par salarié en France métropolitaine, exonéré de cotisations sociales et d'impôt sur le revenu. Il peut atteindre 800 euros en cas de cumul avec les frais de transports en commun. En vertu de la loi de finances pour 2024, le montant maximum de l'avantage fiscal et social accordé a été porté à 900 euros par salarié et par an dans le secteur privé en cas de cumul avec la participation obligatoire de l'employeur à l'abonnement aux transports publics. À partir du 1er janvier 2025, ce montant de 900 euros s'appliquera dans toute la France.
Ce dispositif complète parfaitement l'installation de stationnements vélo sécurisés en créant une double incitation : matérielle (infrastructure) et financière (prise en charge). Découvrez tous les détails dans notre article sur le forfait mobilité durable comme levier stratégique.
Le décret de loi relatif à la sécurisation des infrastructures de stationnement des vélos dans les bâtiments, entré en vigueur le 26 décembre 2022, impose de nouvelles obligations en matière de création de stationnement vélo. Pour les services publics, le législateur a fixé un seuil minimal d'emplacements correspondant à 15% de l'effectif total des agents et 15% de celui des usagers dans les bâtiments neufs, 10% de l'effectif total des agents et 10% de celui des usagers lorsque des travaux sont entrepris sur le parc de stationnement automobile annexe.
Avant d'engager des travaux, un diagnostic précis s'impose :
Cette phase de diagnostic peut être intégrée dans votre Plan de Mobilité Employeur ou réalisée de manière autonome.
Un parking vélo efficace doit répondre à plusieurs critères essentiels :
Capacité suffisante : anticiper la croissance de la pratique vélo (facteur 2 à 3 sur 3-5 ans selon les retours d'expérience)
Sécurisation optimale :
Accessibilité :
Protection :
Services complémentaires :
Pour vous faire accompagner dans la conception de votre projet, n'hésitez pas à prendre rendez-vous avec nous. Nous proposons des services d'accompagnement sur-mesure pour le dessin et le chiffrage de votre parking vélo.
Pour découvrir comment éviter les erreurs les plus fréquentes, consultez notre article sur les 5 erreurs courantes dans l'aménagement des parkings vélos.
La mise à disposition d'infrastructures doit s'accompagner d'une communication active :
Pour aller plus loin, découvrez notre top 6 des idées originales pour développer la culture du vélotaf en entreprise.
Pour alimenter votre reporting CSRD, vous devez mettre en place des outils de mesure :
Comptage des utilisateurs :
Estimation des km parcourus :
Calcul des émissions évitées :
Ces données doivent être intégrées dans plusieurs sections de votre rapport :
ESRS E1 (Changement climatique) :
ESRS E2 (Pollution) :
ESRS S1 (Personnel de l'entreprise) :
ESRS G1 (Gouvernance) :
Le report de deux ans de l'application de la CSRD ne doit pas être perçu comme un répit permettant de repousser l'action. Au contraire, c'est une opportunité pour les entreprises visionnaires de :
Les entreprises qui installeront dès maintenant des parkings vélo sécurisés pourront présenter en 2028 un historique de 3 à 4 ans de données, démontrant ainsi un engagement authentique et non une simple mise en conformité de dernière minute.
La directive CSRD ne se contente pas d'imposer un reporting sur les émissions liées aux trajets domicile-travail. Elle crée une obligation de résultat sur la décarbonation de ces déplacements. Les entreprises devront prouver qu'elles ont mis en place des mesures concrètes pour réduire ces émissions.
Parmi ces mesures, l'installation de stationnements vélos sécurisés est une solution :
Au-delà de la simple conformité réglementaire, investir dès maintenant dans des infrastructures vélo représente une opportunité de :
Le coût d'un parking vélo varie considérablement selon plusieurs facteurs : type d'infrastructure (extérieure ou intérieure), niveau de sécurisation, capacité et services annexes. En moyenne, comptez entre 200€ et 800€ par place vélo installée.
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Pour une analyse détaillée des coûts, consultez notre article complet : Combien coûte un parking vélo ?