Les voitures n’ont cessé de grandir :
Résultat : les automobilistes peinent à garer leur véhicule sans mordre sur les lignes, rendant les manœuvres compliquées et augmentant les accrochages de carrosserie.
Depuis septembre 2024, le gouvernement a lancé une concertation pilotée par l’AFNOR pour revoir les dimensions minimales des places de stationnement.
Un élargissement général aurait donc des effets collatéraux non négligeables sur la capacité des parkings urbains.
L’élargissement des places soulève plusieurs critiques, notamment de la part de Stein Van Oosteren, porte-parole du collectif Vélo Île-de-France. Selon lui, c’est une fuite en avant pour cinq raisons principales :
Aujourd’hui, une voiture occupe en moyenne 10 à 12 m² au sol en stationnement (CEREMA, 2023). Mais en ville, 95% du temps, ce véhicule reste immobile (ADEME, 2022).
Autrement dit : plus les véhicules croissent, plus nous stockons sur du béton des engins encombrants… qui roulent peu. Cela réduit la capacité de circulation car les rues ne s’élargissent pas.
Le paradoxe est flagrant : plus d’espace pour la voiture, moins de mobilité pour tous.
Plutôt que d’adapter la ville aux voitures, le débat pourrait être l’occasion d’envisager autrement l’espace public.
Ces choix permettent non seulement de diminuer la pollution atmosphérique et sonore, mais aussi d’augmenter la sécurité et la convivialité des espaces urbains.
La consultation sur l’élargissement des parkings pourrait aboutir d’ici fin 2025. Mais au lieu d’agrandir sans fin les emplacements pour accueillir des véhicules toujours plus imposants, certains experts appellent à un changement de paradigme :
Quelle est la taille standard d’une place de parking en France ?
5 m de long sur 2,30 m de large (norme des années 1990, toujours en vigueur).
Pourquoi les SUV posent particulièrement problème ?
Avec une largeur dépassant souvent 1,90 m, ils empiètent, bloquent les circulations et compliquent les manœuvres.
Combien de temps faudra-t-il pour revoir les normes ?
Selon l’AFNOR, la procédure prendra au moins 18 mois avant une éventuelle adoption.
Est-il possible de modifier les parkings existants ?
Peu, car les structures de béton (poteaux, rampes) fixent définitivement les dimensions. Seule la création de nouveaux parkings permet une adaptation.
Quelles alternatives à l’élargissement ?
La transformation des places auto en stationnements vélo, livraison, micro-logistique et espaces piétonniers.
Doit-on continuer à adapter sans fin nos villes à des véhicules toujours plus larges, ou au contraire, poser des limites pour préserver l’espace public et encourager des mobilités plus sobres ?
👉 Qu’en pensez-vous ? Faut-il élargir les parkings pour les SUV, ou saisir cette consultation comme une opportunité de transition vers une ville plus respirable et active ?