L’enquête « Mobilité des personnes » de l’Insee (2022) montre que la place du vélo reste limitée :
La pratique est par ailleurs inégalitaire :
À titre de comparaison, 27% des déplacements aux Pays-Bas sont effectués à vélo, preuve qu’une politique cyclable ambitieuse produit des résultats concrets.
Le vélo est un médicament gratuit. Selon l’unité PACRI (Cnam - Institut Pasteur, 2022) :
Chaque kilomètre parcouru à vélo génère 1 euro d’économies en coûts sociaux de santé (hospitalisations, maladies chroniques évitées, arrêts maladies).
→ Soit 5 milliards d’euros de bénéfices annuels (Source : PACRI, 2022).
À l’inverse, la voiture coûte cher à la collectivité : les accidents routiers automobiles pèsent 39 milliards d’euros par an en France (ONISR, 2023).
Aujourd’hui, plus de 50% des trajets de moins de 5 km sont encore réalisés en voiture (Insee, 2022). Or, ces distances sont idéales pour le vélo : un trajet de moins de 5 km prend généralement moins de 20 minutes à vélo.
Malgré l’évidence des bénéfices :
Or, une hausse de 10% de la part modale du vélo pourrait générer 10 milliards d’euros d’économies annuelles.
Investir dans le vélo, ce n’est donc pas une dépense, mais un accélérateur de croissance et de finances publiques saines.
En 2025, le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, a déclaré que "l’État ne devait plus financer directement le vélo, mission des municipalités".
Mais se désengager du vélo, c’est passer à côté d’un levier économique capable de financer d’autres priorités nationales, y compris la sécurité.
La Loi d’Orientation des Mobilités (LOM, 2019, Article L228-2 du Code de l’environnement) impose déjà aux collectivités de développer les infrastructures de mobilité active. Réduire les efforts de l’État enverrait donc un signal contradictoire aux territoires.
Le vélo ne doit pas être vu comme une dépense accessoire, mais comme un investissement stratégique rentable au service de trois priorités nationales :
Avec 42% des trajets domicile-travail de moins de 5 km (Insee, 2022), la France a un potentiel énorme encore inexploité.
Un effort budgétaire dès aujourd’hui garantirait une société plus saine, plus prospère et plus durable, tout en libérant des marges de manœuvre financières pour d’autres secteurs clés comme la sécurité ou l’éducation.
👉 Et vous, pensez-vous que la France sous-estime le potentiel économique du vélo ?