Les statistiques récentes montrent l’ampleur du phénomène : selon l’Académie des Mobilités Actives (ADMA), entre 350 000 et 580 000 vélos sont volés chaque année en France. Pourtant, les victimes ne déposent une plainte que dans un quart des cas, limitant ainsi les chances de retrouver leur vélo et ralenti la lutte contre les réseaux organisés. Le marquage obligatoire des vélos neufs depuis 2021 a cependant permis d’augmenter légèrement le taux de récupération, qui passe à 8,5% pour les vélos marqués avec plainte déposée, contre moins de 5% pour les autres.
Cette situation justifie pleinement l’importance de protéger son vélo efficacement et d’agir rapidement en cas de vol.
Depuis la loi d’orientation des mobilités (LOM) entrée en vigueur en 2021, le marquage des vélos est obligatoire pour les modèles vendus par des professionnels, neufs ou d’occasion. Ce marquage unique, enregistré dans le Fichier National des Cycles Identifiés (FNUCI), est l’équivalent de la carte grise d’un vélo. Il facilite la restitution du vélo en cas de vol et dissuade les voleurs.
Le choix de l’antivol est capital. L’antivol en U homologué de niveau 2 roues est la référence recommandée par la Fédération française des Usagers de la Bicyclette (FUB) et exigé par la plupart des assureurs. Un bon antivol en U est plus efficace qu’un câble ou une chaîne, même épais. Les tests annuels de la FUB permettent de choisir le modèle adapté pour 2025.
Le véhicule doit être attaché par le cadre (et si possible la roue avant) à un support stable, visible et fréquenté. Évitez les poteaux amovibles, les objets peu solides, ou les endroits isolés. La qualité et la méthode d’attache font souvent la différence.
Les traceurs GPS discrètement intégrés au cadre ou les clés numériques (U-cles) sont des innovations qui augmentent la surveillance et la localisation des vélos volés. Ces outils modernes, combinés au marquage et à un bon antivol, forment une stratégie globale de protection.
Le dépôt de plainte est indispensable pour déclencher les recherches par la police ou la gendarmerie. Il est conseillé de porter plainte au commissariat ou en gendarmerie, ou par pré-plainte en ligne (via le site officiel Ma Sécurité) pour gagner du temps. Le procès-verbal obtenu est essentiel pour les démarches d’assurance et augmente les chances de récupération du vélo.
Il faut fournir plusieurs pièces justificatives, notamment :
En outre, déposer plainte augmente de 25% les chances de retrouver son vélo, selon l’ADMA.
Pour que le vélo soit reconnu comme volé par les forces de l’ordre et les plateformes de revente, il est important de déclarer le vol dans votre espace personnel "Garage à vélo" sur le site Bicycode.eu. Cela permet d’actualiser le statut du vélo dans la base nationale et facilite son identification lors de contrôles.
Utilisez les réseaux sociaux, sites de petites annonces et plateformes spécialisées pour guetter une éventuelle mise en vente. Signalez toute annonce suspecte aux autorités.
Le vol de vélo en France est une réalité préoccupante mais surmontable avec des mesures simples et efficaces : marquage légal, bon antivol, vigilance et dépôt rapide de plainte. Protéger son vélo, c’est préserver un mode de mobilité durable et gagner en sérénité.
Et vous, quelles actions mettez-vous en place pour sécuriser votre vélo ?